Quelques unes des meilleures consoles Nintendo
Voici une sélection des consoles ayant le plus marqué l’histoire de Nintendo, et celle du rétrogaming en général
Les Game & Watch
Les Game and Watch font partie des premières consoles de poche au monde! Les plus jeunes d’entre nous n’étaient même pas encore nés et ne s’en souviendront surement pas, mais ces petites merveilles ont sauvé de l’ennui des millions de personnes pendant plus de dix ans. Le concept ? Une console, un jeu unique, un peu comme une Gameboy qui resterait coincée avec une cartouche de Pacman.
Lancées en 1980 par la célébrissime entreprise Nintendo, cette gamme de consoles sera produite jusqu’en 1991. Pas moins de 43,4 millions d’unités ont été vendues à travers la planète. Il existe 59 modèles différents et onze séries de production.
C’est Gumpei Yokoi, créateur de la fameuse Gameboy, qui fut à l’origine de la Game & Watch. Cette idée lui est venue lors d’un voyage, alors qu’il cherchait un moyen d’occuper les hommes d’affaires qui n’avaient pas la chance d’avoir Candy crush et qui par conséquent tuaient le temps en jouant beaucoup sur leurs calculatrices.
Cependant, la console lancée, apparait immédiatement un constat : les acheteurs sont plutôt des enfants ! Dès lors, les Game & Watch se focalisent sur l’univers de ces derniers et arborent des designs et des graphismes plus colorés ; les super héros font aussi leur apparition, comme le surpuissant roi de la jungle Donkey Kong ou le courageux Mario (appelé à l’époque Jump Man).
Les différentes séries de Game & Watch
- La Silver ou la Gold Edition (1980-1981)
- La Widescreen (1982)
- La Multiscreen (1983-1989)
- La TableTop (1983)
- La Panorama (1983-84)
- La New Widescreen (1982-1991)
- La Supercolor (1984)
- La Micro vs System (1984)
- La Crystal Screen (1986)
- Les Mini Classics (1998)
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La Nintendo 3DS reprend la quasi-totalité du design de la Game & Watch Multi screen.
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Il existe un jeu du nom de Game & Watch Collection sur la Nintendo DS où l’on peut notamment jouer a Donkey Kong A et B ; mais il faut pour obtenir ce jeu être membre du Club Nintendo Européen, américain ou Japonais et dépenser environ 5000 points !
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Un personnage monochrome du nom de Mr Game & Watch a été créé dans Super Smash Bros Melee sur GameCube. Il rappelle par son aspect les jeux de la console portable.
La Famicom / La NES
La Famicom ne marque peut-être pas la naissance de la marque Nintendo, mais elle marque sans aucun doute le début de sa notoriété internationale.
La Famicom : une console familiale et bon marché
C’est le 15 juillet 1983 que la « Famicom » (diminutif de « Family Computer ») voit le jour au Japon. Ce nom a été imaginé par la femme du designer Masayuki Uemura, qui proposa une alternative au nom initialement convenu : « GameCom ». La Famicom devait à la base être un puissant ordinateur fonctionnant avec un clavier et même un lecteur de disque, mais Nintendo a finalement opté pour quelque chose de plus classique. La couleur rouge et blanche de sa coque viendrait d’un panneau publicitaire que le président Hiroshi Yamauchi aurait vu alors qu’il se promenait en ville, et le design des manettes serait inspiré de celui de la Game&Watch : carrées avec une croix directionnelle.
Forte du succès de ses jeux d’arcade (Duck Hunt, Donkey Kong, Popeye,…), l’objectif de Nintendo était de poursuivre sur cette voie en produisant une console rentable tout en maximisant ses profits, c’est pourquoi par exemple les manettes de la Famicom ont été directement câblées à la console, et ne pouvaient pas être débranchées (moins coûteux). Pourtant, probablement pour se démarquer d’éventuels concurrents, Nintendo a quand même voulu ajouter des éléments plus ou moins farfelus à la machine, comme le microphone intégré à l’une des deux manettes (qui pouvait être utilisé pour influencer le gameplay de certains jeux), ou encore le levier d’éjection des cassettes, qui ne sert absolument à rien, mais qui était censé amuser les enfants même quand ils ne jouaient pas.
Le Japon dans la poche
Les premières semaines de la console ont été difficiles à cause de défauts de fonctionnement causant des crashs à répétition. Mais après son rappel et l’intégration d’une nouvelle carte-mère, le succès de la console a été fulgurant, voire écrasant, si bien que fin 84, la Famicom était devenue la console la plus vendue du Japon. Mais c’est en 1985 que la console allait atteindre le sommet grâce à la sortie de « Super Mario Bros. ». Le succès de ce jeu était tel qu’il justifiait l’achat de la console, devant ainsi un « killer game ». Fin 85 : 2,5 millions de consoles ont été vendues, Nintendo est l’entreprise la plus rentable du Japon (devant Toyota !), un foyer sur trois a une Famicom sous la télé… Le marché japonais est conquis.
Maintenant, il est temps de conquérir le monde.
La NES : la conquête d’un monde en plein « Krach »
Fort du succès de la Famicom au Japon, Nintendo présente en juin 1985 au Consumer Electronics Show (CES) la version américaine de la Famicom : la « NES ». La NES devait à la base être une machine appelée « (AVS) » dont les accessoires (manettes, pistolet-laser et lecteur de cassette externe) devaient tous fonctionner sans-fil, via infrarouge, une technologie quasi-révolutionnaire pour l’époque. Problème : le « krach du jeu vidéo » faisait rage aux US depuis deux ans environ : à cause de consoles telles que l’Atari 2600, dont les jeux pouvaient provenir de n’importe quelle personne tierce tout à fait étrangère et non-affiliée à l’entreprise (mais sachant un chouïa programmer), le marché vidéoludique américain s’est retrouvé submergé d’une quantité incroyable de jeux souvent médiocres (pour rester poli) et absolument invendables, ce qui rendit les clients comme les fournisseurs timorés vis-à-vis de tout type de consoles. Vous l’avez compris, le marché du jeu vidéo, à cette époque, était mauvais : il fallait donc être prudent.
Super Mario Bros. et la sortie du Krach de 1983
Crise oblige, le Design de la NES a entièrement été repensé. C’est pour cette raison que son apparence est si différente de celle de la Famicom : la Famicom ressemblait trop à une console de jeux. Masayuki Uemura, designer de la NES, devait s’éloigner au maximum du design de la Famicom, et trouver une apparence qui rendrait populaire la console malgré la crise. Et ce qui était en plein boom aux US à l’époque… c’était le magnétoscope. Chargement des cassettes par devant (comme une cassette vidéo), carcasse carrée et imposante, couleur grise-blanche-noire plus « adulte » et passe-partout, le style « magnétoscopesque » de la NES n’a plus rien à voir avec celui de sa sœur nippone. L’idée permit à la NES de connaître un succès si incroyable qu’elle permit aux US de sortir du krach, surtout grâce au pack Duck Hunt + Super Mario Bros, livré avec le « Zapper », un pistolet photosensible qui fut, sans surprise, très populaire aux US.
La NES mettra quelques années à arriver dans les autres pays du monde, pour diverses raisons : en France, par exemple, elle n’arrivera qu’en 87, en même temps que la Master System de Sega, apparemment à cause d’une livraison par bateau tardive. Nintendo était alors le leader incontesté du jeu vidéo, et continua de l’être pendant encore quelques années…
…jusqu’à la sortie de la « Super Nintendo » en 90 (92 chez nous).
La couleur rouge et blanche de sa coque viendrait d’un panneau publicitaire que le président Hiroshi Yamauchi aurait vu alors qu’il se promenait en ville, et le design des manettes serait inspiré de celui de la Game&Watch : carrées avec une croix directionnelle. |
La Super Famicom / Super NES
La Super Nintendo (« Super NES », ou encore « SNES ») est une console incroyable. La simple mention de jeux mythiques tels que « Super Metroïd », « Super Mario World », « Secret of Mana » et BEAUCOUP d’autres suffisent à nous rendre nostalgiques. Parlons-en un peu plus en détail.
Super Famicom : la contre-attaque 16-bits
C’est bien évidemment au Japon et en 1990 que la « Super Famicom » est née. Comparée à la Famicom, elle dispose de meilleures performances graphiques (16bits), de nouvelles manettes, d’un meilleur son et de plus de fonctionnalités que la NES.
Mais attendez… 90 ? La PC Engine de NEC était déjà en vente depuis 1987 non ? Et la Mega Drive de Sega depuis 88 !
Eh oui ! Si la Nintendo mit près de 3 ans pour sortir une nouvelle console, c’est parce que, même à cette époque, la Nintendo régnait toujours en maître sur le marché international, malgré des compétences bien inférieures (8bits) que les nouvelles venues de chez Sega et NEC (16bits). Mais à un moment, Nintendo commença à perdre des parts de marché et là, il fallait qu’elle réagisse.
C’est alors que la Super Famicom est née.
Le succès est immédiat, et la cargaison initiale de 300.000 consoles est liquidée… en quelques heures.
La Mega Drive, l’éternelle rivale
C’est peut être étrange à dire, mais la Super Nintendo jouissait de quelque chose duquel la NES n’avait jamais vraiment pu jouir : une vraie concurrence, nommée « Sega Mega Drive » (« Sega Genesis » aux Etats-Unis). C’est sans aucun doute grâce à cette sérieuse concurrente que la Super NES a pu sortir un éventail de jeu si divers et varié, et poussé les performances de la machine au maximum avec notamment l’utilisation de modèles 3D pré-rendus, révolutionnaire à l’époque.
Un grand nombre de jeux incontournables sont sortis à cette époque-là. Certains étaient des spin-offs, surtout de la série Mario, avec Super Mario Kart ou encore Super Mario RPG (titre issu d’une collaboration entre le géant « Enix » et Nintendo). C’est aussi à ce moment que les personnages issus du monde de Mario devinrent les héros de leurs propre univers, comme c’est le cas pour Yoshi’s Island ou encore Donkey Kong Country. Mais de tous nouveaux jeux, univers et personnages ont également été créés à cette époque, comme Star Fox, Chrono Trigger, et j’en passe.
Succès monstre, le SNES aura été vendue à plus de 49 millions d’exemplaires partout dans le monde, et même si c’est un petit peu moins que la NES (qui s’est vendue à presque 62 millions d’exemplaires), la SNES était quand même la console la plus vendue de son époque.
Les débuts de la console étaient tels qu’ils attirèrent l’attention des Yakuza au Japon, qui commencèrent à s’emparer de cargaisons entières de consoles. Nintendo, suite à cela, décida de faire ses livraisons pendant la nuit, pour limiter les vols. Il paraît même, que suite à l’engouement général suscité par la sortie de la console, une quantité INCROYABLE de personnes se ruèrent dans les rues et sur la route pour aller acheter la Super Famicom, provoquant un chaos urbain si intense que le Gouvernement japonais lui-même aurait demandé à Nintendo, à l’avenir, de sortir ses consoles plutôt en fin de semaine. |
La Nintendo 64
La 64… meilleure console de tous les temps pour certains, faux-pas pour d’autres… Les avis à propos de cette console, pourtant détentrice de jeux absolument fantastiques tels que Zelda : Ocarina of time ou Super Mario 64, sont plutôt partagés. Pourquoi ? Voyons cela ensemble.
La « Nintendo Ultra 64 » : un projet ambitieux
Nous sommes en 1993. La Super NES règne toujours en maître sur le marché face à la Mega Drive de Sega. Mais Monsieur Yamauchi, directeur de Nintendo, vise toujours plus haut : il s’allie à Sony pour développer un lecteur CD pour la Super Nintendo ! Mais cette alliance ne dura pas bien longtemps, car Sony s’est avéré trop gourmand. C’est d’ailleurs suite à ce projet avorté que Sony commença le développement de sa « Playstation », et Sega sa « Saturn », deux consoles 32-bits (contre 16-bits pour la Super NES).
Mais M. Yamauchi ne perd pas la foi : il s’allie à la « Sillicon Graphics Industry », référence dans le domaine de l’animation 3D qui est d’ailleurs à l’origine des effets spéciaux du film « Jurassic Park », pour développer grâce à leurs puissantes stations SGI un console non pas 32-bits (comme la Playstation et la Saturn), mais 64-bits !!! Rien que ça ! Donc une console deux fois plus puissante que la concurrence, appelée à l’époque « Nintendo Ultra 64 », et pour seulement 250 dollars !
La révolution « Donkey Kong Country »
Lorsque Nintendo la dévoile pour la première fois en 1994, ses élégantes courbes noires et surtout ses 4 ports de manette (plus besoin de Multitap !) font mouche… Mais le support cassette lance un froid immédiat. Avec la Playstation et la Saturn lançant des jeux sur CD, la 64 passe un peu pour une relique d’un ancien temps : joueurs et experts estiment qu’en termes de mémoire une cartouche est inférieure à un CD, ce à quoi Nintendo rétorque qu’avec des cassettes, il n’y a pas de temps de chargement, ce qui améliore grandement l’expérience de jeu.
Après cette première impression du public plutôt mitigée, Nintendo devait se rattraper en montrant ce que sa partenaire la Sillicon Graphics Industry avait dans le ventre : c’est ainsi que sort le légendaire « Donkey Kong Country » sur Super NES en 1994, présentant des graphismes révolutionnaires créés en convertissant des sprites 3D en sprites 2D en leur ajoutant une impression de volume et de relief. « Ce n’est qu’un avant-goût de ce que sera la Nintendo Ultra 64 ! » lance M. Yamauchi aux fans, devenus extatiques.
Un succès mitigé…
Mais la Nintendo prend du retard, et ses deux concurrentes sortent toutes les deux fin 94 au Japon et mi-95 partout ailleurs. Nintendo, ne voulant pas qu’on l’oublie, ne cesse de dénigrer la Playstation et la Saturn en les traitant de « vieilleries 32 bits », et après une campagne publicitaire sacrément violente de Nintendo courant noël 1995 du genre : « Si vous voulez vraiment pleurer dans quelques mois, exigez une 32 bits à Noël », Nintendo sort enfin sa console, finalement rebaptisée « Nintendo 64 », en 96 au Japon et aux USA, puis en 97 en Europe. Elle se vend comme des petits pains les premières semaines, mais rapidement les ventes stagnent, pour plusieurs raisons : la Playstation et la Saturn sont déjà bien implantées et ont donc déjà l’affection du public, SquareSoft abandonne Nintendo (aïe !), les cartouches de jeu sont CHERES (67€ environ contre 45€ environ pour les deux autres consoles) et surtout, elles sont trop longues et difficiles à programmer, ce qui aura pour conséquence un catalogue de jeu bien moins varié que celui de ses concurrentes, surtout celui de la Playstation.
…mais une ludothèque exceptionnelle
Mais la 64 s’est tira très bien quand même grâce aux sorties consécutives de plusieurs jeux légendaires comme Goldeneye 007, Banjo & Kazooie et Lylat Wars (vendu avec le « rumble pack », qui fait vibrer la manette) en 97, et surtout… SURTOUT : en 98, avec la sortie de The Legend of Zelda : Ocarina of Time, qui pulvérise TOUS les records de vente avec plus de 6 millions d’exemplaires vendus en deux semaines à peine.
D’autres hits, tels que Perfect Dark ou Super Smash Bros, sortis pourtant très tard en 2000, c’est-à-dire l’année de sortie de la Playstation 2, ont permis à la console 64-bits de survivre encore deux années dans cette nouvelle ère du 128-bits (face donc à la PS2 et à la Xbox de Microsoft), avant de se retirer définitivement en 2002, un an après qu’elle ait sorti sa GameCube.
En résumé, on peut dire que la Nintendo 64 est un demi-succès : avec environ 33 millions d’unités vendues, elle s’est moins bien vendue que la Playstation (104 millions) mais mieux vendue que la Saturn (9,5 millions). Elle a souffert d’un catalogue de jeux moins varié que celui de la PlayStation, certes… mais quel catalogue ! Avec des titres mythiques tels que The Legend of Zelda : Ocarina of Time, Goldeneye 007 et bien d’autres encore, la Nintendo 64 est une machine fantastique et est sans aucun doute l’une des meilleures consoles de tous les temps.
La GameCube
La GameCube sort en mai 2002 en Europe. Elle succède à la Nintendo 64.
La GameCube : une console de salon portable ?!
Très portative, elle est la plus compacte des consoles 128-bits de sa génération (comparée à la massive Xbox de Microsoft et à la un peu moins massive Playstation 2 de Sony) et dispose d’une poignée de transport.
L’autre grande surprise, c’est le design de ses manettes. Nintendo avait déjà fait fort avec la Nintendo 64, et elle remet le couvert en créant ces manettes plutôt déroutantes au début, mais confortables et ergonomiques à la longue. C’est aussi la première console Nintendo qui utilise des CD, enfin des « micro-CD », qui ne peuvent contenir que 1,5Go de données mais qui réduisent grandement les temps de chargements.
Un marché peu favorable pour la console
Malgré tous ses charmes et son prix bas (200€ en Europe, contre 450€ pour les PS2 et 480€ pour la Xbox), l’ombre du semi-échec de la Nintendo 64 a salement terni l’image de la marque Nintendo, et les joueurs ont peur que ce qui s’est produit avec la 64, c’est-à-dire des jeux assez peu nombreux et sortant au compte-goutte, se reproduise avec la GameCube…
Et justement, après les joueurs, c’est au tour des éditeurs tiers au scepticisme croissant d’abandonner petit à petit Nintendo, ce qui eut effectivement pour conséquence un catalogue de jeux de plus en plus restreint. Et face à la PlayStation 2, qui est à ce jour la console la plus vendue de tous les temps et qui était déjà là depuis un an, la concurrence était bien trop rude.
Des jeux fantastiques
Cependant, malgré son succès plus mitigé, la GameCube possède un point fort qui, pour ma part, rendent tous ses défauts absolument anodins : cette console possède des jeux fantastiques. Je crois qu’aucun jeu ne m’a fait autant rire que Mario Kart : Double Dash, LE jeu de tous mes week-ends entre amis. Et l’ambiance unique émanant de Metroid Prime, la fantastique histoire de Zelda : Twilight Princess (et Wind Waker, bien sûr), et Pokémon Colosseum, dans lequel on pouvait utiliser et échanger des objets et des pokémons des 5 jeux de la Game Boy Advance ! Nostalgie…
La GameCube se vendra quand même à près de 22 millions d’exemplaires partout dans le monde. Elle est aujourd’hui un article de retrogaming populaire car peu chère mais vraiment très fun.
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Vous vous souvenez probablement de la douce musique d’ambiance que l’on entend lorsque l’on navigue dans le menu de la GameCube. En la lisant à 99 fois sa vitesse normale, on se rend compte qu’il s’agit en réalité la musique de la Famicom Disk System, mais énormément ralentie.
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Le nom initial de la GameCube était « Dolphin ». Le nom a été changé en GameCube, mais de nombreux clins d’œil au mammifère marin ont été cachés non seulement dans la console elle-même, avec une minuscule image de dauphin qui apparaît sur un composant électronique de la console, et le processeur baptisé « Flipper », mais aussi parfois dans des jeux, comme l’île Delfino dans Super Mario Sunshine, qui est en forme de dauphin.
La Gameboy
De toute l’histoire du jeu vidéo, la légendaire GameBoy est probablement l’une des consoles ayant fait le plus sensation. Voici son histoire.
Gameboy, ou le succès de la simplicité
Nous sommes en 1989, la NES domine de manière écrasante sur le marché de jeu vidéo et a déjà conquis bon nombre de foyers dans le monde entier, mais Gunpei Yokoi, le créateur de la Game & Watch, vise plus haut : il veut créer une console compacte, légère, bon marché, costaud et avec un bon catalogue de jeu sous forme de cartouches interchangeables pour élargir cette domination en dehors des foyers : dans la rue, dans l’avion, à l’école, partout.
Et c’est ainsi que la troisième console la plus vendue de tous les temps vit le jour : la GameBoy.
C’est un succès phénoménal, en seulement deux semaines 300.000 machines furent vendues au Japon, et le premier jour de sa sortie aux USA, 40.000 GameBoy furent vendues.
Le plus incroyable avec la GameBoy, c’est qu’elle a réussi à imposer sa domination malgré la présence sur le marché de machines portables bien plus avancées, comme la Lynx de Atari (développée par « Epyx ») sortie la même année et qui disposait d’un grand écran en couleur et des graphismes 3D, ou encore un an plus tard la Game Gear de Sega, avec aussi un écran couleur et rétroéclairé en plus ! Alors pourquoi tant de popularité ?
Un succès nommé « Tetris »
Tetris était inclus dans le pack de lancement de la GameBoy, mais en réalité c’est Mario Land qui était initialement prévu dans ce pack. Cependant, Henk Rogers, l’homme qui a réussi à obtenir les droits du jeu Tetris pour Nintendo (droits à l’époque détenus par le gouvernement russe), toqua à la porte de Minoru Arakawa, président de Nintendo of America’s, et lui promit que Tetris toucherait l’audience la plus large et variée qu’il n’ait jamais vue, que Tetris était un jeu transcendant langue, culture, âge et sexe qui ferait appel à l’instinct primaire de « mise de l’ordre » présent chez tout être humain, et donc, en clair, que ça allait se vendre tout seul. Minoru Arakawa est convaincu, et Nintendo choisit donc finalement Tetris à la place de Mario Land, choix qui s’avéra très judicieux, car c’est un succès incroyable.
En plus de Tetris, la GameBoy disposait de jeux qui était nombreux et amusants, voire carrément géniaux, comme Super Mario Land au tout début, Kirby’s Dream Land en 92, ou encore The Legend of Zelda: Link’s Awakening un peu plus tard en 93.
Pour finir, comparée à la Game Gear ou à la Lynx, la GameBoy est plus légère, moins massive, plutôt de meilleure qualité (la Game Gear par exemple est connue pour la fragilité de son connecteur AC), disposait d’une BIEN meilleure autonomie et surtout, elle était bien moins chère (90$ pour la GameBoy contre 150$ pour la Game Gear et 190$ pour la Lynx !)
L’arrivée de la Pocket et de la Color
Le succès de la GameBoy se fait croissant lorsque plusieurs versions améliorées de la console sortent à la chaîne : d’abord la GameBoy Pocket en 96, qui n’est pas plus puissante que la GameBoy, mais qui est plus compacte, fonctionne seulement avec deux piles AAA et dispose d’un meilleur écran en noir et blanc qui supporte avec plus de fluidité les mouvements de l’écran. Ensuite en 98 sort enfin la version couleur de la GameBoy, appelée tout simplement « GameBoy Color », qui accepte les jeux de la GameBoy classique et qui permet enfin aux développeurs de créer des univers plus détaillés et colorés.
Mais en 98 la GameBoy était sortie depuis maintenant neuf ans et les premiers signes de vieillesse se faisaient sentir. Nintendo avait besoin de quelque chose de nouveau pour relancer les ventes et la popularité de la Game Boy… une révolution à grands coups de « Fatal foudre » et d’ « Ultimawashi ».
Pokémon, un succès monumental
Bien plus qu’un jeu, Pokémon est une religion. Attraper tous les 151 pokémon, les emmener partout avec soi et surtout les échanger entre amis à l’aide d’un Câble Link, le succès des versions Rouge et Bleu est monstrueux et forme le point de départ d’une série légendaire qui a rapporté et qui continue de rapporter des milliards à Nintendo.
Mais en 2001 le monde était entré dans l’ère du 128-bits avec la Playstation 2, la X-Box et la DreamCast, et devant ces graphismes révolutionnaires la Game Boy ressemblait à une relique d’un ancien temps… Alors Nintendo décide de passer à la vitesse supérieure, et lance la Game Boy Advance, ou « GBA ».
La Game Boy Advance, une mini Super NES
Ah, la GBA… Quelle console ! Imaginez la magie de certains des meilleurs titres de la Super NES, cette console magique, dans un format portable : Yoshi’s Island, The Legend Of Zelda A Link To The Past, les 3 Donkey Kong Country ! Car oui, la GBA était en quelque sorte une Super NES portable, car elle avait pratiquement les mêmes performances. Outre les ports de la Super NES, énormément de jeux entièrement nouveaux comme Zela : Minish Cap, Final Fantasy Tactics Advance, Metroid Fusion et PLEIN d’autres font de cette console une des meilleures (LA meilleure ?) consoles portable de tous les temps. De plus, elle est rétro-compatible avec les cartouches de jeux Game Boy et Game Boy Color, dispose d’un écran large (voulant revenir au design « horizontal » style Game & Watch) et pour la première fois de gâchettes « L R ». Seul hic, qui a beaucoup été critiqué : l’absence de rétroéclairage. Pas de panique, car en 2003 sort la géniale Game Boy Advance SP, avec rétroéclairage, batterie rechargeable, et un design très compact style « clapet », ce qui l’a rendue très populaire surtout aux USA, car les téléphones à clapet étaient très populaires à l’époque.
Tiens, ça ne vous rappelle pas l’histoire de la NES et son design magnétoscopesque ?. Bravo Nintendo.
Même si en 2004 Nintendo a dû un peu abandonner la GBA pour se concentrer sur la Nintendo DS (en réponse à l’arrivée de la PSP de Sony), beaucoup d’excellents jeux continuèrent de sortir pendant encore quelques années après la sortie de la DS, comme les Pokémon Donjon Mystère ou Final Fantasy 6 Advance par exemple.
Game Boy Micro, la timide petite dernière
Enfin, la dernière venue de la famille Game Boy est la Game Boy Micro, sortie en 2003. Il s’agit en réalité d’une Game Boy Advance mais au format très compact, mais qui n’a malheureusement pas eu beaucoup de succès, premièrement à cause d’une non-rétrocompatibilité avec les anciennes cartouches Game Boy et Game Boy Color, et aussi à cause de la sortie de la fameuse Nintendo DS un an plus tard, aux performances et caractéristiques bien plus intéressantes, qui constitue un nouveau chapitre de la success story de Nintendo.
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En 1994 sort le « Super Game Boy », qui est une sorte de cartouche-adaptateur pour la Super Nintendo permettant de jouer à des jeux Game Boy sur l’écran de sa télévision. Cette cartouche est en fait une Game Boy mais sans écran ni commandes car elle contient presque tous les composants présents dans un Game Boy. La raison derrière cela est qu’en réalité la Super Nintendo ne pouvait pas émuler des jeux Game Boy.
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Pendant la Guerre du Golfe, une Game Boy appartenant à un soldat américain survécut aux explosions d’un raid aérien. La console, dont la coque est complètement calcinée et fondue, fonctionne toujours, et est exposée au « Nintendo World Store » à New York !
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L’écran de la première Game Boy était vert car apparemment, lors des phases de test, le vert était la couleur qui contrastait le plus efficacement les différences de lumières de l’écran LCD.
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La Game Boy n’est pas la toute première console portable à cartouches de l’histoire : en 1979 sort la Microvision, qui est en gros la même chose que le GameBoy d’un point de vue technique à l’exception du fait qu’elle n’utilise pas de pavé directionnel mais une sorte de molette. Mais la Microvision s’essouffle en à peine deux ans à cause d’un catalogue comportant à peine 12 jeux…
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En 1998 sortit la « Game Boy Light », qui fut uniquement commercialisée au Japon. Elle ressemble en tous points à une Game Boy Pocket, à une seule différence : son écran est rétroéclairé ! C’est-à-dire que la première console portable Nintendo à écran rétroéclairé n’était pas la Game Boy Advance SP, mais bien la Light.
La Nintendo DS
Alors que l’on pensait qu’aucune console portable ne pouvait égaler le succès de la Game Boy, Nintendo refait très fort avec cette console étonnante qui a révolutionné le monde des consoles portables.
Nintendo DS : deux écrans, deux fois mieux
Le DS est apparue en 2005 (ou en 2004 aux US et au Japon) et dans un climat assez tendu pour la marque à cause du succès plutôt mitigé de la GameCube, tellement que le président Hiroshi Yamauchi aurait déclaré : « si la DS marche, nous nous élèverons vers le paradis, sinon, nous chuterons en enfer ». Mais l’histoire nous a montré que M. Hiroshi n’avait pas à se faire autant de souci, car la DS est aujourd’hui la deuxième console la plus vendue de tous les temps.
Les particularités de la DS, toutes inédites à l’époque, sont d’une part la présence de deux écrans dont un tactile (celui du bas), permettant des interactions plus variées et une immersion en jeu optimale, ensuite, la présence d’un microphone intégré (bien plus utile que celui sur les manettes de Famicom), et enfin l’intégration d’une technologie sans-fil Wi-Fi, permettant entre autres chose de communiquer avec une autre DS sans avoir besoin de câble. Adieu, câble link ! Dernière particularité (et pas des moindres) : une rétrocompatibilité avec les cartouches de jeu de Gameboy Advance !!
DS Lite, Dsi, DSiXL : plus minces, plus grandes
En dehors de la Nintendo DS classique, d’autres versions de la machine ont venu le jour, à commencer par la Nintendo DS Lite en 2006, plus fine et plus élégante mais aux fonctionnalités identiques.
En 2009 (2008 au Japon), la DS change pas mal avec la sortie de la Nintendo DSi. Encore plus mince et avec un écran un peu plus large, elle est en plus équipée de deux caméras numériques et d’une mémoire interne. Elle permet aussi de se connecter à une boutique en ligne appelée « DSiWare » proposant des jeux DSi et par la suite des jeux 3DS. Seul petit défaut, du fait de sa svelte silhouette, la DSi n’est plus rétro-compatible avec les jeux Game Boy Advance, le slot de cartouche GBA prenant trop de place.
La dernière venue de la lignée Nintendo DS est la Nintendo DSi XL, la plus longue et large de toutes les DS jusqu’à lors. Elle est identique à la DSi normale mis à part une meilleure autonomie de batterie et des haut-parleurs émettant un son plus puissant grâce à des enceintes plus larges. Cet écran plus large permettrait aux personnes entourant le joueur de bien voir l’écran quel que soit l’angle, afin qu’ils participent eux aussi à la partie en cours.
Avec plus de 154 millions d’unités vendues dans le monde, la famille DS a conquis de nombreux cœurs grâce un catalogue de jeux varié, une jouabilité inédite et des fonctionnalités intéressantes, le tout favorisant une expérience de jeu optimale, qui ne fera que se renforcer par la suite avec l’arrivée de la famille 3DS.
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La Nintendo DS a eu beaucoup de noms différents. Satori Iwata, président de Nintendo, révéla dans une interview que le nom de la prochaine console portable de Nintendo serait « Iris », en référence à une fleur japonaise, l’iris ensata, et surtout le nom de l’émulateur Nintendo DS officiel de Nintendo pour PC, appelé justement Ensata/Iris. Son nom changera ensuite en « Projet Nitro », nom qui apparait sur le numéro de série derrière toutes les Nintendo DS, en trois lettres : « NTR ». Ensuite le nom « City Boy » fut proposé, car Nintendo voulait viser un public un peu plus mature que celui de la Game Boy, particulièrement des jeunes adolescents dynamiques au style de vie citadin. Finalement, son nom change en Nintendo DS, DS signifiant à la fois « Dual Screen » et « Developer’s System ».
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La DS ne devait pas occuper une place si centrale dans la gamme de produits Nintendo. Elle devait être une simple console secondaire censée épauler les ventes de la GameCube et des Game Boy. Finalement, la famille Nintendo DS deviendra le fer de lance de la marque et succèdera à la famille Game Boy, que Nintendo a complètement abandonné.
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Le design de la Nintendo DS a été grandement inspiré de celui de la Game&Watch. La ressemblance entre la Nintendo DS Lite blanche et la Game&Watch version The Legend of Zelda de 1989 est tout particulièrement frappante.
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En 2005, deux alpinistes escaladent le Mont Everest, emmenant avec eux divers appareils électroniques, dont une radio CB, un ordinateur portable Dell, quatre lecteurs Mp3 et deux Nintendo DS, pour s’occuper. A cause de la très haute altitude, tous les dispositifs électroniques tombèrent en panne… Tous, sauf les Nintendo DS, qui continuaient de fonctionner à merveille.