D’autres consoles plus rares
Voici quelques marques de consoles plus rares et bien moins connues que les consoles de géants tels que Nintendo ou Sega, mais qui ont tout de même posé leur marque au cours de la passionnante histoire du rétrogaming
Ces machines sont régulièrement en boutique, alors venez nous voir de temps en temps! 🙂
La Colecovision
Moins connue que les mastodontes que sont l’Amiga ou la Commodore 64, la Colecovision reste néanmoins une console qui a marqué son époque grâce à son évolutivité.
C’est en 1982 que COLECO, (Connecticut Leather Company), commercialise sa console de salon nommée Colecovision pour la modique somme de 199$. La console reprend principalement les jeux et l’univers des bornes arcades de l’époque. Lancée avec douze titres, ce sont finalement plus de 170 jeux sous forme de cartouches qui sortiront durant sa commercialisation. L’atout de la console réside dans le fait qu’elle fut rendue compatible avec l’Atari 2600, ceci via un simple module qui donnait l’accès au catalogue immense de jeux vidéo de sa concurrente.
La console voit finalement le jour en Europe et en France en 1983 ou elle est vendue 1790 francs. Mais 1983 c’est aussi le Crash mondial du jeu vidéo qui ralentit la croissance de dizaines de firmes et fait considérablement chuter le nombre de ventes de consoles et de jeux vidéo. Coleco n’y échappe pas et l’entreprise se retire du marché, abandonnant sa console en 1985. N’ayant eu qu’une existence éphémère (3ans), la Colecovision reste néanmoins une référence pour beaucoup de joueurs dans le monde du jeu vidéo et un article de rétrogaming très prisé !
Quelques Modules et accessoires :
- Le fameux « Expansion Module #1 » est celui qui a rendu la console compatible avec les jeux de la console Atari 2600, à quelques exceptions près.
- L’« Expansion Module #2 » était un volant accompagné d’une pédale d’accélération.
- L’« Expansion Module #3 » a permis de transformer la console en véritable ordinateur avec clavier, espace de stockage, lecteur de cassettes et imprimante. (N’a pas vraiment marché)
- Le « Roller Controller » était une sorte de trackball qui venait accompagné du jeu Slitner, un clone du célèbre jeu Centipede.
- Enfin le « Super Action Controller Set » était un ensemble de deux joysticks vendus avec le jeu Super Action Baseball.
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En 1986, un clone de la console fut mis en vente par la société Bit Corporation et vendu sous le nom de Telegames Personal Arcade.
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En 1997 et 1998 sont sorties deux compilations de jeux Colecovision pour Windows nommées : Personal Arcade Vol. 1 et Colecovision Hits Volume One.
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En 2009, La Colecovision a été élue la 12 ème console sur 25 par IGN (Imagine Games Network).
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En 2014, AtGames a lancé le Colecovision Flash, une compilation de 30 jeux sortis sur la célèbre plateforme de jeux Steam.
La Commodore 64
La Commodore 64 est un ordinateur personnel 8bits qu’une console. Lancée en 1983 par la société américaine d’électronique Commodore Business Machines Inc, on est surpris de prime abord par son design : ce gros clavier est bien un ordinateur à lui tout seul !
Pas très populaire en France, le Commodore 64 fait un tabac dans de nombreux pays notamment l’Allemagne, et reste à ce jour, l’ordinateur personnel familial le plus vendu dans le monde avec plus de 20 millions d’unités écoulées. Cet ordinateur est considéré comme l’ancêtre de la gamme Amiga. Il permet entre autres de jouer à des jeux vidéo, de faire du traitement de texte, du tableur mais aussi du graphisme.
Une myriade de périphériques et d’accessoires différents étaient compatibles avec ce produit, par exemple : un moniteur couleur de 80 colonnes, un lecteur de disquettes, un joystick ou encore un disque dur de « 20Mo », énorme pour l’époque !!!!
La Commodore 64, tout comme l’Apple II, fait entrer l’informatique dans les foyers et fait émerger de nombreuses vocations auprès des jeunes. Ces derniers passent nuit et jour à programmer sur leur machine grâce au langage BASIC, mais surtout à jouer pendant des heures et des heures !
La firme américaine a tenté à plusieurs reprises de renouveler sa gamme Commodore, mais sans réel succès :
- En 1984, sort la Commodore Plus/4, avec un meilleur affichage et une mise à jour du système. Mais avec l’absence de rétrocompatibilité, et des capacités graphiques et sonores en dessous de celles de la première version, la Commodore Plus/4 fait un énorme bide.
- Fin 1985, la Commodore 128 voit le jour, c’était une version boostée de la Commodore 64, comportant 3 microprocesseurs différents, lui assurant une rétrocompatibilité avec sa grande sœur mais aussi des performances revues à la hausse. Malgré ses atouts, la Commodore 128 ne parvint pas à s’imposer, il n’y eut qu’une dizaine de jeux qui lui furent dédié ainsi que quelques logiciels professionnels.
- En 1986, Commodore lance la Commodore 64C, une version relookée, plus moderne, mais identique à la Commodore 64 du point de vue des composants. La 64C était quant à elle fournit avec un système d’exploitation graphique nommé GEOS.
- Enfin en 1990, 8 ans après la première console, la firme retente sa chance en mettant sur le marché la C64GS (Commodore 64 Games System) qui est une version console de jeux de la Commodore 64.
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En 2004, sort une console Joystick C64-Direct- to-TV basée sur la C64. Elle regroupe 3 titres préprogrammés en ROM et se branche directement sur la TV similaire au concept de mini-consoles de l’Atari 2600 ou l’Intellivision.
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En 2011, une société basée en Floride a mis en vente une « Commodore 64 » reprenant le boitier d’origine et compatible PC.
La Magnavox Odyssey
Et voici la plus vieille console de salon sortie il y a déjà plus de 45 ans : l’Odyssey, produite par Magnavox en 1972 et vendue à 99$ ! La console fut commercialisée dans plusieurs pays d’Europe, au Mexique, en Argentine, mais aussi au Japon.
L’Odyssey est entièrement analogique, c’est-à-dire qu’elle fonctionne à la manière d’un oscilloscope et ne contient pas de logiciel, de mémoire ou de processeur. Eh oui, nous sommes dans les early 70’s, Starsky & Hutch règnent sur la planète et la télévision couleur n’est pas encore implantée partout !
Comment fonctionnait donc cette étrange console ? Plusieurs carrés représentaient une balle, le plateau du joueur 1 ou celui du joueur 2. Les cartouches quant à elles ne contenaient pas de programme, mais connectaient d’une certaine manière les circuits afin de créer des décors et des modes de jeux voulus. A cela s’ajoutent des filtres plus ou moins transparents à placer sur l’écran de sa télévision servant de décors.
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Plusieurs marques ont dû payer des dommages et intérêts à Magnavox car ces dernières avaient omis de s’acquitter des royalties à la compagnie pour l’utilisation de ses brevets. Atari a par exemple été obligé de payer plus de 700 000$, et quand les brevets sont tombés dans le domaine public en 1991, ce ne sont pas moins de 100 millions de dollars qui ont été versés au total par diverses sociétés, parmi lesquelles Activision, Sega ou Nintendo.
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USA oblige, un fusil appelé Shooting gallery a été développé pour la console.
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Ralph Baer, le créateur de la console est à l’origine du classique jeu Simon pour l’Intellivision de Mattel.
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Nintendo était un revendeur de la console avant de tenter sa chance en concevant et commercialisant sa première console.
L’intellivision
Sortie en 1980 aux Etats-Unis au prix de 399$ et produite jusqu’en 1984 par la société Mattel, l’Intellivision fait partie de la deuxième génération de consoles et fut vendue à plus de 3 millions d’exemplaires en douze ans avec le jeu Vegas Blackjack.
Dans la lignée stylistique des Colecovision, plastique vintage effet « faux bois du buffet de mémé », l’Intellivision se voulait être la première console 16bits, et a su pendant son année de gloire qu’était 1982, s’attirer les faveurs de quelques-uns des plus grands éditeurs de jeux vidéo qui travaillaient pour Atari, Coleco, et lmagic. Les sorties de jeux se multipliaient, et la plupart des titres se sont vendus à des milliers d’exemplaires. Composée de deux manettes constituées d’un clavier numérique et d’un joystick, (elles ressemblaient à s’y méprendre à des téléphones d’après-guerre) la console fut une concurrente directe de la Colecovision et de l’Atari 2600.
Malgré la sortie de plusieurs périphériques et la compatibilité de l’Intellivision II avec les jeux de l’Atari 2600, la console fut victime du terrible crash du jeux vidéo de 1983 qui lui fut fatal.
Périphériques :
- L’Intellivoice (1982) : Un périphérique révolutionnaire pour l’époque ; il s’agissait d’un synthétiseur vocal pour améliorer le son, ce qui permettait de synthétiser les voix à la manière d’un robot. Le succès ne fût malheureusement pas au rendez-vous car il n’y avait seulement que 5 jeux compatibles et le prix de 100$ était quelque peu dissuasif !
- L’Intelliputer ou la Blue Whale (1983) : Une boite comprenant un clavier, qui permettait à l’Intellivision de devenir un ordinateur, c’est-à-dire d’exécuter des logiciels en plus des jeux vidéo. La production du module fut mal gérée, et ce fut très vite un gouffre financier pour la société qui s’empressa d’abandonner le projet et de rappeler les unités produites.
- L’Intellivision II (1983) : redésignée et compatible avec le catalogue de jeux vidéo de l’Atari 2600, cette nouvelle version avait tout pour plaire, mais à cette date le marché du jeux vidéo était devenu très concurrentiel avec l’arrivée de la Colecovision et de la nouvelle Atari 5200. De plus, un autre facteur vint bouleverser l’industrie du jeux vidéo, le fameux crash de 1983.
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En 1981, Intellivision fut la première console à se doter du haut débit. En partenariat avec le fabricant de son processeur, Mattel et General Instrument sortirent le « PlayCable » qui permettait aux abonnés de télécharger des jeux Intellivision par l’intermédiaire du réseau câblé de télévision.
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Il y aurait un total de seulement 9 jeux qui seraient sortis en France et en français durant l’année 1986.