Quelques unes des meilleures consoles Sega
Voici une sélection des consoles ayant le plus marqué l’histoire de Sega, et celle du rétrogaming en général
La Master System
De la « SG-1000 » à la « Sega Mark III »
Apparue en 1985 au Japon, 1986 à l’international, la Master System (ou « SMS ») est en réalité la troisième version de la première console 8-bits de Sega, la « SG-1000 ». Cette dernière, ainsi que sa version « ordinateur » avec clavier, la « SC-3000 », est sortie exclusivement au Japon le 15 juillet 1983, l’exact même jour que sa terrible concurrente, la Famicom de Nintendo, qui fut plus populaire. Sega lance donc ensuite la « SG-1000 II » (appelée aussi « Sega Mark II ») : elle est plus puissante que sa prédécesseur, a des manettes débranchables et a un lecteur de « Sega Card », des sortes de disquettes de jeu intégré, au contraire de la « SG-1000 » originale qui avait besoin d’un accessoire externe appelé « Card Catcher » pour pouvoir lire ces Sega Cards.
Mais même la Mark II n’arrive pas à séduire les japonais, ce qui pousse Sega à sortir l’artillerie lourde : en octobre 1985, la Sega Mark III voit le jour au Japon. Son look sera « futurisé » et elle sera rebaptisée « Master System » à l’occasion de sa commercialisation hors-Japon en 1986 en Amérique du Nord, en réponse au lancement de la NES à l’internationale à la même période.
La Master System débarque en Europe
On découvrira plus tard que si la Master System, pourtant largement techniquement supérieure à sa concurrente, n’a elle non-plus pas eu le succès escompté aux USA face à la NES, c’est en grande partie à cause d’une clause de non-concurrence (assez déloyale) que Nintendo a fait signer à quelques gros développeurs tiers qui empêche ces derniers de publier le moindre jeu pour d’autres consoles rivales. Nintendo se fera également poursuivre plus tard en 1991 pour avoir violé la loi anti-trust américaine (United States antitrust law), ce qui obligera la marque à abandonner certaines de ses politiques en matière de licences.
Du coup, en 1987, Sega en a marre de Nintendo et de ses coups bas. Elle décide de viser un marché que la firme du moustachu joufflu n’a (presque) pas encore touché : l’Europe. Et là, le succès est total, la console se vend très bien (et elle se vendra au final mieux que la NES sur ce marché), surtout quand Sega nommera « Virgin Mastertronic » comme distributeur officiel de la console dans toute l’Europe. Virgin Mastertronic attirera beaucoup de gros éditeurs de jeux européens, ce qui viendra enrichir le catalogue de jeux de la SMS, déjà enrichi petit à petit par des ports de jeux d’arcade célèbres de Sega.
La Master System II, une tentative de redynamisation
On note aussi la sortie en 1990 de la “Master System II”, au design modernisé et au plus faible coût, qui visait à relancer les faibles ventes de la Master System aux US. Mais elle ne se vendit pas très bien non plus, car il faut dire qu’en 1989 la légendaire Mega Drive était déjà sortie là-bas, et était en train de sortir chez nous en Europe…
La Master System est vraiment une console fantastique et sous-estimée comprenant des jeux géniaux comme Alex Kidd In Miracle World, Psycho Fox, R-Type, Phantasy Star ou encore Sonic The Hedgehog, qui sortira un peu plus tard en 1991. Il existe en plus quelques accessoires optionnels très funs, comme le pistolet « Light Phaser » ou les lunettes 3D « SegaScope ». Venez jeter un œil en magasin, on en aura peut-être en stock !
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La Master System aurait été nommée ainsi pour comparer l’industrie vidéoludique au monde des arts martiaux, tous les deux très compétitifs et impitoyables, dans lesquels seul un « Maître » (d’où le nom « Master system ») peut être au sommet.
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Bien que Sega ait arrêté de produire la SMS en 1992, la console continue d’être vendue aujourd’hui encore… Au Brésil ! La raison derrière cela est que, dans les années 80, Sega a eu l’intelligence de s’associer à la firme « Tectoy », l’un des plus grands constructeurs de jouets du Brésil, permettant à Sega de toujours avoir un soutien dans ce pays. Au Brésil, les taxes à l’importation sont très élevées, c’est pourquoi le fait de jouir d’une association avec un constructeur local constituait un atout considérable. Nintendo avait complètement ignoré ce marché pourtant énorme car le Brésil équivaut à environ 2/3 de la population des Etats-Unis, et porte un intérêt pour les jeux vidéo tout aussi prononcé.
Grâce à cette coopération fructueuse, selon un rapport du site internet brésilien « UOL Jogos », en 2012, 5 millions de SMS étaient sur le marché, et 150.000 consoles continuent d’être vendues tous les ans encore aujourd’hui !
Tectoy produit aussi des Mega Drive. Lorsque Sega arrêta la production de SMS et de Mega Drive, Tectoy continua de son côté de produire de nouvelles versions de ces consoles, ainsi que de nouveaux jeux. Une Mega Drive HDMI et disposant d’un port de carte SD est même actuellement en production.
La Mega Drive / La Genesis
Symbole incontesté de la marque du hérisson bleu, La Mega Drive est à Sega ce que la NES est à Nintendo.
Nintendo Vs. Sega : l’impitoyable « Guerre des Consoles »
A la fin des années 90, la console 8-bits de Nintendo, la NES, régnait en maître sur le marché du jeu-vidéo nord-américain et japonais. Plutôt que de concurrencer la NES avec une autre console 8-bits (la Master System n’ayant pas fait des preuves aux USA), Sega décide de faire fort et de faire passer le monde du jeu-vidéo vers une nouvelle ère : l’ère du 16-bits.
C’est pendant la vie de la Mega Drive que la célèbre et impitoyable « Guerre des Consoles » entre Nintendo et Sega éclata, durant laquelle la « balance de pouvoir » n’arrêtait pas de pencher en faveur de l’une ou de l’autre firme : la Mega Drive apparaît sur le marché comme la première console 16 bits jamais sortie, et cette initiative lui permet de faire de très bonnes ventes, mais elles seront ralenties en 1989 par la sortie en 1988 de l’incontournable « Super Mario Bros. 3 » sur NES. Sega devait réagir, créer quelque chose d’incontournable, un « killer game » qui allait changer le cours de l’histoire… Et c’est ainsi qu’en 1991, Sonic est né. Le succès fut immédiat et de nombreux joueurs (surtout américains), se précipitèrent pour acheter le pack incluant la console et Sonic, lequel a aussi vu son prix baisser de 10 dollars américains, rendant le Mega Drive la console 16-bits la moins chère de l’époque. Mais la balance passe à nouveau côté Mario quand Nintendo sort la Super NES la même année ! Suivi de la sortie en plus du très populaire « Donkey Kong Country » en 1994…
Du fait de cette fluctuation constante de domination de parts de marché, il est très difficile de déterminer un réel vainqueur dans cette guerre. Les chiffres des ventes varient énormément d’une source à l’autre : si on se fie uniquement à Wikipédia on peut voir que comparée à la Mega Drive, la Super Nintendo est largement en tête en termes de vente, mais énormément de fans et de magazines spécialisés réfutent ces nombres et disent même que c’est en réalité Sega qui a gagné cette « guerre des consoles », du moins aux Amériques, comme le montre le point n°11 de ce petit article, ou encore cet article du NPD group.
Une console indispensable
Mais peu importent les ventes : la Mega Drive est l’une des meilleures, et pour beaucoup de personnes LA meilleure console de tous les temps prenant en charge une ludothèque de plus de 900 jeux comprenant des titres incontournables et exclusifs tels que Streets of Rage 2, Sonic 2, Shinobi 3, Strider, et tellement d’autres. La Mega Drive possède aussi beaucoup d’accessoires et d’extensions améliorant la console, comme le MegaCD qui permet de lire des jeux au format CD (ainsi que des CD audio, par exemple), le 32X qui améliore les compétences de la console, le Master System Converter qui permet de jouer aux jeux de la Master System, ainsi que beaucoup d’autres accessoires farfelus comme le Sega Mega Modem, le Mega CD Karaoke unit, et plein d’autres ! Venez en magasin pour plus d’infos !
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La Mega Drive a eu plus de 12 variations officielles, crées par Sega et d’autres compagnies telles que JVC avec sa « Wondermega », Pioneer avec la « Laser Active », Majesco avec la « Genesis 3 », etc.
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Tectoy, un constructeur de jouet brésilien, continue encore aujourd’hui de produire des MegaDrive, en plusieurs versions, ainsi que de nouveaux jeux
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La raison pour laquelle la Mega Drive a dû être renommée « Genesis » lors de sa commercialisation est source de mystères. L’hypothèse la plus répandue est celle selon laquelle le nom « Mega Drive » était déjà pris par une société basé aux Etats-Unis. D’autres disent que le nom Genesis, signifiant « Genèse » en anglais, a été choisi car les Américains sont très pieux, ce qui permettait de donner à la console une image positive. D’autres disent que c’était pour montre que la console était le « commencement » (la genèse) d’une nouvelle ère, celle des consoles 16-bits, ou celle de la fin de l’écrasante suprématie de Nintendo… qui sait. Pour plus de détails, je vous conseille le livre de Steven Kent « The Ultimate History of Video Games ».
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La stratégie marketing du Sega pour sa Mega Drive était bien pensée, elle visait les adolescents qui ont grandi dans l’ère des consoles 8-bits en présentant la console comme une machine « cool » pendant sa campagne publicitaire. Sa clientèle était donc théoriquement plus large que la Super NES qui ciblait toujours plus ou moins des enfants.
La Saturn
Malgré son histoire assez tragique, la Saturn est aujourd’hui un article de rétrogaming très prisé car elle rassembla de très nombreux fans, qui considèrent que cette console aurait été la machine la plus épique de tous les temps si son électronique complexe avait été correctement exploitée. La preuve en est, des jeux tels que Street Fighter Zero 3, sortis en fin de vie de la console, qui présentent une jouabilité, une fluidité d’animation et une qualité 2D absolument époustouflantes.
La nécessité d’une technologie 3D
La Saturn devait être au début une console proposant un catalogue de jeux principalement en 2D, car la technologie 3D coûtait TRES cher (comme le système d’arcade « Model 1 » de Sega et son très célèbre « Virtua Racing » et « Virtua Fighter »), et parce que Sega pensait que peut-être le monde n’était pas prêt pour la 3D, vu l’échec de la 3DO. Mais lorsque Sony présenta sa PlayStation capable de lancer de puissants jeux en 3D, faisant ressembler la Saturn et la « Model 1 » à des reliques d’un ancien temps, Sega décida que finalement, la 3D, il en fallait.
L’erreur stratégique de Sega
C’est donc entièrement reconçue que la Saturn voit le jour en Novembre 1994 au Japon. Elle s’en tire très bien au début avec plus de 250 mille consoles vendues en seulement deux jours grâce au très célèbre jeu Virtua Fighter inclus dans le pack. Cependant en Avril 1995, la console sort précipitamment aux Etats-Unis, stratégie de Sega visant à avoir l’avantage sur la PlayStation de Sony… mais cela s’avéra être une grave erreur de timing, car la console sortit dans une période très calme d’été et presque sans aucun bruit, et ni la presse ni les distributeurs n’eurent le temps d’en faire la promotion. De plus, Sega passa un accord secret avec les trois chaînes de magasins Toys « R » Us, Babbage’s et Electronics Boutique en leur envoyant en avant-première 30.000 consoles pour une sortie imminente, mais cette annonce surprise n’a pas plu à de nombreux distributeurs, et tout particulièrement à KB Toys, qui refusa carrément de vendre la Saturn, ce qui allait rendre la distribution de la console inefficace.
Ce fut fatal pour la Saturn, car malgré une baisse de son prix à 299 dollars et la sortie des trois excellents jeux Sega Rally Championship, Virtua Cop et Virtua Fighter 2, un mois seulement après la Playstation cumulait déjà trois fois plus de ventes que la Saturn. De plus, la programmation difficile de ses jeux liée à une électronique complexe (ce qui donna énormément de fil à retordre aux programmeurs tiers) ainsi que l’annulation du projet de jeu « Sonic X-treme », censé être le premier jeu Sonic en 3D et le jeu phare de la console, a aussi fortement contribué à la chute de la machine.
Malgré ce succès mitigé lié surtout à de très mauvaises décisions de la part de Sega, la Saturn est néanmoins une console fantastique car tout à fait unique en son genre, ce qui veut dire que si vous aimez les jeux type « arcade », inutile d’aller plus loin : la Saturn est sûrement LA console rétro de vos rêves (avec la Dreamcast, son successeur), car une grande partie de sa ludothèque sont d’excellents ports de jeux d’arcade célèbres fruits de la coopération de Sega avec d’autres géants du milieu de l’arcade comme SNK, Treasure ou encore Capcom, à savoir Sega Rally Championship, Dead Or Alive, Virtua Cop 1 et 2, Street Fighter Zero 3, et j’en passe.
Outre ces ports, des séries incontournables comme Panzer Dragoon, Nights Into Dreams, Burning Rangers, Shining, Guardian Heroes et bien d’autres feront sans nul doute votre bonheur.
Après la sortie de la Mega Drive, Sega lanca plusieurs projets dont le nom de code représentait une des planètes du système solaire. La Sega Saturn est la seule console de Sega à avoir gardé ce nom de code, toutes les autres ayant été renommées. Plus d’infos ici. |
La Dreamcast
La Dreamcast sera la dernière console de la marque Sega et une machine fantastique, bien que sous-estimée. Unique en son genre et porteuse de titres fabuleux, la Dreamcast est un monstre d’innovation, car cette console 128-bits fut la première à offrir nativement la possibilité de se connecter à internet, et surtout la première console a enfin utiliser des composants proches de ceux intégrés aux PC, donc plus conventionnels, plus simples (les composants Saturn étaient trop compliqués et ont donné beaucoup de fil à retordre aux programmeurs tiers), et aussi bien moins coûteux. Voici son histoire.
Des débuts mouvementés mais encourangeants
La Dreamcast foule les terres du Japon fin Novembre 1998 et voit ses cent cinquante mille unités disponibles au lancement vendues bien avant la fin du premier jour de lancement. Ce départ peut paraître excellent, mais il faut savoir qu’en réalité ces cent cinquante mille unités auraient pu s’élever à plus de cinq cent mille, mais des problèmes techniques sont apparus lors de l’usinage des consoles : une puce PowerVR2 sur trois était défectueuse. Ce contretemps a beaucoup entravé le lancement de la console, car de nombreuses précommandes ont dû être annulées. De plus, seul le jeu « Virtua Fighter 3 » est vraiment populaire, la console manque de titres de lancement marquants. Alors, Sega fait passer sa console de 29.000yens à 19.900yens, et inclut l’excellentissime « Soul Calibur » dans un nouveau bundle. L’opération marche bien au Japon, et la valeur des actions Sega monte de 17%, et en 1999, Sega lance la Dreamcast aux Etats-Unis…
Et enfin Sega rencontre le succès qu’elle mérite.
Le lancement de la Dreamcast aux USA est spectaculaire, tellement que Sega a du mal à satisfaire la demande : cinq cent mille consoles sont vendues en l’espace de seulement deux semaines, plus qu’en plusieurs mois au Japon. Le succès est tout aussi encourageant en Europe, où plus de cinq cent mille unités seront vendues à Noël 1999.
La Dreamcast dans l’ombre de la Saturn
Mais malgré ces très bonnes ventes en occident, l’ombre de l’injustement mal-aimée Saturn se fait toujours sentir car de nombreux développeurs tiers refusent catégoriquement de s’associer à Sega (c’est le cas du géant « EA », par exemple) et préfèrent aller côté Sony, qui sort finalement sa légendaire « PlayStation 2 » en 2000. Equipée d’un lecteur DVD, son succès est absolument incroyable. Ecrasée par la PS2 (et un peu aussi par la Game Cube de Nintendo), la Dreamcast perd petit à petit du terrain, c’est pourquoi Sega, en sérieuse crise financière, décide finalement d’arrêter la production de Dreamcast en 2001 au grand désarroi des fans. La Dreamcast sera la dernière console de salon de la firme, qui se concentrera désormais sur l’arcade uniquement, en plus de devenir développeur tiers de jeux vidéo.
Une fusion arcade/salon qui gêne
L’autre subtilité de la tragique histoire de la Dreamcast, c’est sa ludothèque basée arcade. Comme pour la Saturn, beaucoup des jeux de la console sont des ports de jeux d’arcade célèbres, mais selon certains, arcade et console de salon sont deux univers totalement différents, voire incompatibles : les jeux d’arcade ne sont normalement pas censés retenir l’attention du joueur pendant plusieurs heures, ils sont fait pour être divertissants et courts.
Mais c’est un « problème » très subjectif, car très franchement les ports de jeux d’arcade sur la Dreamcast sont excellents avec, pour n’en citer que quelques-uns, des titres comme SoulCalibur, Capcom Vs SNK, Marvel Vs Capcom 2, Crazy Taxi, Outrigger ou encore Virtua Tennis. A cela s’ajoutent une flopée d’excellents jeux non-arcade comme Jet Set Radio, Rez ou encore Skies Of Arcadia qui font de cette console une réussite ABSOLUE, quoi qu’on en dise.
Donc, comme pour la Saturn, si vous êtes un fan de jeux type « arcade », foncez ! Ces deux consoles sont faites pour vous !
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Le nom de la console a été énormément débattu. On dit que plus de 5000 propositions auraient été émises. Le nom « Dreamcast », qui pourrait être traduit par « Lance-rêve », est né de l’envie de tourner la page vis-à-vis de la Saturn, qui n’a pas très bien marché, et d’une volonté de révolutionner la marque, de repartir de zéro, avec ce nom qui sonne joyeusement et positivement, qui a une connotation « magique », et en lien avec la connectivité internet de la console. Sa couleur est aussi blanche, contrairement à ses prédécesseurs qui étaient noires. Pour un vrai départ à zéro, Sega voulait même au début ne carrément pas mettre le logo Sega sur la console et créer une marque à part, comme l’a fait Sony avec ses Playstations, chose qui ne s’est finalement pas faite.
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La Dreamcast représentait un pari risqué, et le dernier espoir de la firme : cinq cent millions de dollars ont été investis dans ce projet : environ la moitié pour sa production, et l’autre moitié pour sa promotion.
La Game Gear
Parlons maintenant de la Game Gear, la première console portable de Sega.
Game Gear Vs. Gameboy : quand Goliath perd
Sortie en 1990 au Japon et un an plus tard à l’international, la Game Gear a absolument tout pour plaire : un design ergonomique, un écran large, rétroéclairé et tout en couleurs… Sega a créé cette console en fonction des critiques faites à la Game Boy, qui est une console minimaliste assez peu ergonomique, avec un écran vert pas en couleurs et pas rétro-éclairé.
Et pourtant, c’est cette même minimaliste Game Boy qui a remporté cette première guerre des consoles portables. Face à la Game Gear de Sega, mais également face à la Lynx de Atari et la Turbo Express de Nec, deux autres consoles tout en couleurs et bien plus puissantes que la Game Boy.
Pourquoi Gameboy ?
Il y a trois raisons principales à cette préférence des consommateurs. La première était le prix : la Game Boy était à 89,99 dollars au lancement, tandis que la Game Gear était à 149.99 dollars, la Lynx à 199,99 dollars et la Turbo Express à 299,99 dollars ! Le second facteur était son autonomie : la GameBoy a plus de 30h d’autonomie et ce avec seulement 4 piles LR6. La Game Gear, en revanche, utilise 6 piles, qui ne durent qu’à peu près 4 heures, bien que ce problème pouvait être assez facilement contourné car la console dispose d’une prise d’alimentation qui permet de brancher la console sur secteur, et même sur une prise allume-cigare (avec un accessoire spécial). Comme pour la plupart des consoles Sega, et c’est probablement le drame de cette marque, la Game Gear ne disposait pas d’un bon soutien de la part de développeurs tiers, ce qui fait que, même si la Game Gear dispose de jeux fantastiques, la grande majorité étaient des titres développés par Sega eux-mêmes. Du coup, la ludothèque de cette console se retrouvait malheureusement moins variée, moins fournie, et moins pourvue en « killer games » que la ludothèque de plus de 1000 jeux de la Game Boy.
Des titres et accessoires pourtant excellents
Mais la Game Gear possède quand même plus de 360 jeux dont beaucoup d’incontournables, comme l’excellent Shining Force 2, Power Strike 2, Street of Rage 2, Land of Illusion Starring Mickey Mouse, beaucoup de ports de la Master System, et sans oublier les nombreux jeux Sonic qui sont sortis sur cette console (une dizaine), avec peut-être une petite préférence pour Sonic 2.La Game Gear possède en plus des accessoires vraiment sympathiques, comme le Master Gear Converter, qui permet de jouer à des jeux Master System sur la Game Gear ! Il y a aussi le Game Gear Battery Pack, une sorte de batterie d’appoint pour augmenter l’autonomie de la console, et quelques autres encore.
En résumé, la Game Gear s’avère être une vraie petite merveille pour tous les fans de jeux de l’univers Sega, comme les Sonic par exemple. De plus, elle dispose d’un avantage majeur : elle est region-free ! Vous pouvez jouer à n’importe quelle exclusivité provenant de n’importe quel pays sans aucun problème. Un avantage certain pour les rétrogamers d’aujourd’hui. Pour savoir si cette petite merveille est en magasin, n’hésitez pas à nous contacter.
La Game Gear est en fait une Master System légèrement optimisée et miniaturisée. Les composants électroniques sont pratiquement les mêmes. L’unique grande différence est que la Game Gear supporte 4096 couleurs, alors que la SMS n’en supporte que 64. |